Ce que questionne La jeune fille folle de son âme est la place de la passion dans nos sociétés contemporaines. Parfois suspecte ou discréditée par des instruments de pouvoir, la concrétisation poétique du réel est aussi réclamée et défendue avec force. Le capitalisme oppose l’Être qui se cherche à celui qui est socialement accompli. Encadrant nos idéaux et nos révoltes via la disqualification systématique de ses opposants, serions nous condamnés à n'être que de doux rêveurs ? Dans ce contexte de surproduction d'images, d'injonctions de consommation, qu'en est-il du manque ? Qu'est ce que le désir ? Désir de l'Avoir ou désir de l’Être ? Nous défendons la passion à travers l'expérience du désir déconditionné du matérialisme, nous appelons à faire de la réalité un rêve éveillé.

 

 

« La poésie mène au même point que chaque forme de l'érotisme, à l'indistinction, à la confusion des objets distincts. Elle nous mène à l'éternité, elle nous mène à la mort, et par la mort à la continuité. » – George Bataille

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Dans ce monde contemporain matérialiste et rationnel, il est devenu indécent de parler d'âme. Et pourtant ! Je veux croire que le cœur ou l' « âme » que recherchent ces cinq personnages, reflète celui de l'humanité entière avec ses quêtes de l'impossible, son désir fou de s'élever loin des contingences terrestres.

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Le contexte politique tend à nous rendre oublieux de ces beautés là … Libérés de la morale, dans la recherche d'une esthétique savoureuse du bien et du mal, de l'idéal et du réel, charge à ce spectacle de réveiller l'âme poétique, transgressive et aventureuse de chacun d'entre nous !

 

« Je veux les yeux au ciel demeurer présente, rester le témoin irrécusable de mes délices, être le cadavre et le meurtrier!” - Fernand Crommelynck

 

 

Gabrielle